Récit des Templiers de notre correspondant local, Pat;

 

Samedi 25 Octobre, c’est un groupe composé d’une vingtaine de personnes (16 coureurs Plauzat Sport Nature plus quelques accompagnants) qui a pris la direction de Millau.

Objectif : porter haut les couleurs de Plauzat Sport Nature au très réputé et très ardu festival des Templiers (pas moins de 11 courses planifiées pour un nombre total d’engagés avoisinant les 9 000 trailers entre le vendredi et le dimanche).

 

En bon régional de l’étape, “papa” Jean-Paul s’était chargé de toute la partie logistique et “maman”Philou avait su dénicher le logement qui va bien : vue imprenable sur les Causses (histoire de se préparer psychologiquement) ...

Une fois l’installation terminée (et les premiers euphorisants consommés), certaines concurrentes PSN ayant pris rendez-vous avec les chemins, toute la petite troupe prit la direction de Millau pour les premières échéances.

 

Au programme : un 12 km avec 600 de dénivelé + (Sév A. engagée) et un 20 km avec 700 de dénivelé + (Coco et Val engagées).

 

Si Coco et Val, parties avant Séverine, menèrent grand train sur leur parcours, elles ne purent rien contre la fougue de cette dernière qui franchit la ligne d’arrivée de son premier “trail” avant elles sous les encouragements des 13 autres PSN et des accompagnants.

 

Un bruit court dans le milieu de la course laissant penser qu’elles auraient volontairement ralenti dans la dernière descente dans l’unique but de pouvoir se servir de leurs frontales: mais ce n’est que pure calomnie !

La première journée de course bouclée sans blessure avec des résultats intéressants, la troupe reprit possession de son lieu de villégiature pour une préparation diététique (vive les pâtes !) en vue des échéances du lendemain : le grand trail des Templiers (74 km annoncés pour 3 450 de dénivelé +).

 

Le repas gastronomique englouti, changement d’heure oblige, la préparation des tenues de lumières a rapidement accaparé les dernières heures du samedi pour l’ensemble de nos membres :

    - tee-shirts        / Check

    - chaussettes    / Check

    - manchons       / Check

    - bâtons            / Check

    - sac à dos        / Check

    - casquette        / Check

    - barres de céréales et autres    / Check

    - les chaussures ....    ouah, j’hésite, ça va m’alourdir ... mais bon, en même temps tout le monde en prend alors ... moi-aussi.

 

Allez, 22 heures et des poussières, tout le monde au lit.

Malgré un bruit sourd et répétitif qui reste aujourd’hui encore non identifié au sein du dortoir des garçons (on parlerait de la bête du Gévaudan),  les 13 PSN engagés se réveillent à 3h30 pour une départ du gite à 4h30 max.

Ben oui, départ programmé à la fraiche et à la lueur des frontales à 5h15 !

Le petit-déjeuner succinct ou copieux avalé (en fonction des machines), la pause WC obligatoire effectuée, nous nous retrouvons à 5h05 à proximité de la ligne de départ.

 

Et là, on se rend compte qu’ils se lèvent vachement tôt sur Millau: 2 900 coureurs et pleins de spectateurs de tous âges !

Du coup, les “sas” ne sont plus vraiment des “sas” (seul bémol côté organisation).

 

Fab et Stéph arrivent quand même tant bien que mal à se frayer un chemin jusqu’au N°1 facilitant ainsi leur mise en route, et surtout leur évitant les “bouchons” des premières ascensions auxquels le reste du groupe n’échappera pas.

 

Comme annoncé, nous comprenons vite que la journée va être longue pour chacun d’entre nous.

Toutefois, le premier tiers du parcours reste “relativement” roulant, et permet de maintenir une moyenne intéressante laissant même à certain le temps de faire de la mycologie (ça aura son importance un peu plus loin).

Mais, le peu de dénivelé affiché à l’issue de ce premier tiers, nous ramène vite les pieds sur terre : comme évoqué par maitre Yoda / J-P, la fin n’en sera que plus dure : “par la facilité, tu commenceras, mais dans la difficulté, tu termineras”.

Je passerai sur les détails du milieu de course qui se résume en 2 mots : “montagnes russes”.

 

Quand t’arrives en bas, ben tu montes en haut, et puis quand t’arrives en haut, et ben, ... tu redescends. Et ainsi de suite ... Et là, t’hésites à te faire greffer des bâtons au bout des bras.

 

Une fois le 4ème et dernier ravito avalé au kilo 64, tu te dis : “bon là c’est bon, y reste 10 bornes ça va le faire ....”

Erreur: tu ne le sais pas encore, mais en fait, tu vas commencer ta course.

Les descentes ne sont plus des descentes mais de l’initiation au rappel (avec corde fournie), les montées ne sont plus des montées, mais de l’initiation à l’escalade (avec corde fournie là aussi).

 

Et quand tu crois que c’est fini parce que tu as atteint enfin le fameux sommet qui surplombe la ligne d’arrivée, que tout le monde te dit :”super les gars c’est fini maintenant, c’est que de la descente ...”, et ben non, ils te collent le 2ème effet kiss-cool.

 

Tu te re-paluches un bout de la falaise : pourquoi me direz-vous ?

Ben pour visiter une grotte, tiens ....

 

Moi, sur le coup, j’ai eu envie de dire aux gentils bénévoles: “moi tu sais, l’histoire géologique de la région, ou l’histoire tout court, je m’en tamponne un peu : bordel, elle est où cette ligne d’arrivée ...”

 

Pendant ce temps, nos accompagnateurs allaient de ravitos en ravitos en sillonnant les “magnifiques” routes de la région (stage de pilotage fortement conseillé avec S. LOEB avant la prochaine édition).

 

Au final, Fab en bon président nous atomise tous en bouclant le parcours en 10h40, mais bon, il a pas de mérite.

Il avait un sas préférentiel et une assistance technique sur le parcours .... Je plaisante bien sûr : respect.

 

Thierry B. et Christophe finissent une quarantaine de minutes après.

Mais, ils n’ont rien trouvé de mieux que de “péter” les ailes de notre champion (Lionel). C’est pas malin les mecs, y’a tout à reconstruire maintenant ...

T’en fais pas Lionel, t’as fini dans leurs roues, et il était temps que ça se termine pour eux ...

 

Je me suis renseigné, ils z’ont pas pris de photos ...

Je finis en binôme avec mon Stéph (même blessé, finisher le gars) une bonne heure après le trio infernal: faut dire que j’ai perdu un temps fou à ramasser tous les champignons que Lio avait laissé.

 

Non trêve de plaisanteries, c’est pas une excuse non plus : en fait, je crois surtout qu’il faut que j’arrête de faire du repérage sur les courses si je veux rattraper les 4 Fantastiques un jour ...

Le petit Calou, Philou et Thierry F. finissent dans un mouchoir de poche une vingtaine de minutes après nous en ayant là aussi le sentiment du devoir accompli.

 

Bon, les mecs, je peux vous le dire maintenant : y faut arrêter d’avoir les yeux qui louchent si vous voulez gratter des places ...

 

Le grand Calou, lui aussi, est finisher malgré des soucis physiques.

Enfin, Laéti et Sév coachées par le sage J-P (“doucement vous partirez, finisheuses vous serez”) bouclent les arrivées pour PSN non sans s’être fait remarqué par leur bonne humeur aussi bien tout au long du parcours que sur l’aire d’arrivée (consulter les photos du site du festival si vous me croyez pas).

 

2 Efferalgans, un Vogalen plus tard et après une bonne douche, tout le monde a pu refaire la course autour d’une bonne table dans un petit resto situé à proximité du gite en se remémorant les magnifiques paysages traversés en guise de pansement pour les petites douleurs...

Avec en dessert, une petite côte pour retourner se coucher. Ça ne s’invente pas.

 

A bientôt pour de nouvelles aventures sur la planète Plauzat Sport Nature